Les prix mondiaux des produits alimentaires ont explosé de 23,1% au mois de juin 2022 par rapport au même mois de l'année dernière. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a, néanmoins, mis en exergue une baisse de 2,3% en juin en rythme mensuel, soit par rapport au mois de mai. La chute des prix des denrées alimentaires, qui ont baissé pour le troisième mois consécutif, a été provoquée par la baisse des prix des huiles végétales, des céréales et du sucre.
Les prix internationaux des céréales se sont accélérés de 27,6% en juin, en glissement annuel. Les cours mondiaux du blé ont explosé de 48,5% en juin 2022 comparé à juin 2021, même s'ils ont enregistré une baisse mensuelle de 5,7%.
En ce qui concerne les prix des huiles végétales, ils sont de 24,3% supérieurs à leur valeur il y a un an. Néanmoins, en rythme mensuel, ils sont en déclin de 7,6% au mois de juin.
Les prix du sucre ont observé un renchérissement de près de 9% en juin, par rapport à la même période l'année dernière. En revanche, un recul de 2,6% sur un mois a été recensé, marquant la deuxième baisse mensuelle consécutive et un plus bas depuis le mois de février 2022.
En même temps, les prix mondiaux de la viande se sont accrus de 12,7% en juin 2022 par rapport à la même période un an plus tôt. En glissement mensuel, l'indice FAO des prix de la viande a augmenté de 1,7% en juin.
Les prix mondiaux de tous les types de viande ont augmenté, ceux de la volaille ayant fortement augmenté, atteignant un niveau record, soutenu par des conditions d'approvisionnement mondiales toujours tendues, affectées par la guerre en Ukraine et les épidémies de grippe aviaire dans l'hémisphère nord. Les produits laitiers sont plus chers de près de 25% en juin, comparé à la même période une année auparavant.
Máximo Torero Cullen, économiste en chef à la FAO, a déclaré que les facteurs à l'origine de la hausse des cours mondiaux de l'alimentation sont une forte demande mondiale, des conditions météorologiques complexes dans certains pays producteurs, en sus d'une pléthore de perturbation des chaînes d'approvisionnement induite par la pandémie de Covid-19 mais aussi par la guerre que la Russie mène en Ukraine.
Mariem Ben Yahia
Publié le 12/07/22 08:08